Partenaires

Projet bénéficiant d’un financement de la Ville de Paris
Convention 2019 DAE 81 Émergence(s), 2019-2022).

Porteur du projet

Michaël Gasperoni

Participants

Mathias Dreyfuss (Musée national de l’histoire de l’immigration)
Isidro Dubert (Universidade de Santiago de Compostela)
Michaël Gasperoni (CNRS / Centre Roland Mousnier)
Corinne Gomez Le Chevanton (CNRS / Centre Roland Mousnier)
Vincent Gourdon (CNRS / Centre Roland Mousnier)
Cyril Grange (CNRS / Centre Roland Mousnier)
Benoît Pandolfi (SU / Centre Roland Mousnier)

Résumé du projet

De la fin du XVIIIe siècle à 1914, on assiste à l’émergence en Europe occidentale d’un mouvement profond de sécularisation des sociétés dont les temporalités ne coïncident pas toujours, mais dont la finalité est identique. L’une des traductions majeures d’une telle mutation est la laïcisation des procédures de mariages qui, par exemple, date de 1792 en France alors qu’elle ne devient légale en Italie qu’en 1866. Une telle évolution élargit ce que recouvre et implique la notion même de mixité matrimoniale : l’inter-confessionnalité des conjoints n’est plus qu’une des caractéristiques dans ce qui définit une union mixte, alors que la logique de la nationalité tend désormais à prendre une part plus grande.

Ce projet de recherche sur les mariages mixtes en Europe occidentale entre la fin du XVIIIe siècle et 1914 se propose de traiter cette question de manière pluridisciplinaire, sous l’angle de l’histoire du droit, de l’histoire économique et sociale, de l’histoire culturelle, ou encore de l’histoire et de la sociologie de la famille. L’objectif est notamment d’appréhender ces pratiques de manière comparative et dans différents contextes, notamment nationaux (France, Espagne et Italie) et locaux (Paris et La Rochelle, la Galice en Espagne, Turin, Milan et Mantoue en Italie). Ces aires géographiques ont un point commun : la population y est majoritairement catholique.

Outre la question même de la définition des mariages mixtes, de leurs rites et cérémonies, les comportements de leurs acteurs et les trajectoires dans lesquelles ils s’inscrivent, le devenir de ces unions et le destin des enfants seront au cœur de ce projet. De fait, il contribuera non seulement au renouvellement de l’histoire de la famille à travers une focale originale et encore peu connue, mais aussi à donner une profondeur historique à un phénomène très contemporain, qui touche des sociétés confrontées à une pluralité religieuse.