Contenus
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Le Paris du Moyen Age
Neuf historiens ont mis leur science au service de l'histoire de Paris, pour en éclairer un aspect à la lueur de leurs propres travaux et des derniers acquis de la recherche. C'est ainsi que sont tour à tour abordées la question de la place des saints fondateurs dans la ville, celle de l'évêque, des enceintes, de la justice, de la bourgeoisie, de l'assistance, des femmes, de l'université, de l'aristotélisme, du roi en son palais et de la guerre civile. Ce sont autant de portraits d'une ville aux visages multiples qu'il est difficile de saisir dans son ensemble, mais leur mise en série permet ici de s'en faire une idée. Il en ressort néanmoins que Paris cumule déjà à cette époque les fonctions économiques, religieuses, intellectuelles, curiales et politiques, ce qui est unique en Occident où les villes peuvent rarement s'enorgueillir de plus de deux ou trois fonctions : Gand est avant tout une cité industrielle, Bologne une ville universitaire, Venise un pôle commercial... Cet épais feuilletage de fonctions variées est probablement l'explication de l'exceptionnel développement de Paris au Moyen Âge. -
Dans l’orbite de la capitale : les justices seigneuriales des environs de Paris et le crime, du règne personnel de Louis XIV à l’aube de la Révolution
Ce travail porte sur les justices seigneuriales des environs de Paris entre le règne personnel de Louis XIV, moment de réforme des ressorts des justices à l’intérieur de la capitale, de la création de la Lieutenance générale de Police et de l’Ordonnance criminelle de 1670, jusqu’à leur suppression au début de la Révolution française. Grâce aux documents seigneuriaux, des institutions monarchiques, des notaires et aux documents produits dans les tribunaux locaux, j’étudie les prérogatives de ces justices, leur organisation matérielle, leur personnel, leurs rapports avec les justiciables pour l’enregistrement et l’instruction des crimes, et ce que les crimes nous apprennent sur les relations entre les hommes autour de Paris. -
Chantiers et matériaux de construction à Paris à la fin de l’Ancien Régime : un espace urbain sous tension
La régulation des chantiers de construction à Paris dans les dernières années de l’Ancien Régime montre un espace urbain sous tension. L’accroissement du secteur du bâtiment croise en effet des volontés réformatrices de la police de plus en plus affirmées. Sur l’espace public, les chantiers posent des problèmes de circulation, de sécurité et de salubrité que les autorités ont du mal à contenir. Indéniablement, la ville doit s’adapter à de nouvelles configurations techniques et économiques. Toutefois, si de multiples projets urbains achoppent, les autorités parisiennes, en premier lieu la Lieutenance générale de police, parviennent, au prix d’un accommodement avec ce secteur économique primordial à la vie de la cité, à réguler au jour le jour les divers embarras qu’il provoque. L’exemple de la production et de l’utilisation du plâtre montre que leur rôle reste essentiel – l’inertie des toutes dernières années révélant combien l’absence d’une politique ambitieuse désorganise la vie urbaine. -
Les marchés alimentaires parisiens et l'espace urbain du XVIIe au XIXe siècle
Résumé Les marchés alimentaires sont un maillon essentiel du réseau de distribution de la capitale. Par leur position et leur fonction, ils sont les lieux privilégiés d'observation de phénomènes qui touchent la société dans son ensemble. La police économique les surveille, enquête et tente de les réformer. La réglementation du commerce alimentaire partage les rôles et les fonctions des différentes formes commerciales ainsi que des agents. L'équipement de la ville en marchés transforme la relation des habitants au temps, à l'espace et à l'argent. Les marchés sont les sites d'émergence de groupes sociaux cohérents et participent à fabriquer concrètement le tissu urbain. -
Le théâtre et ses publics : pratiques et représentations du parterre à Paris au XVIIIe siècle
Pratiques et représentations du parterre à Paris au XVIIIe siècle Cet article analyse les pratiques des spectateurs qui s’installaient aux parterres des salles de spectacle parisiennes au XVIIIe siècle. Il étudie également des représentations littéraires de ces spectateurs à l’époque. Les gens qui se mettaient au parterre, presque tous des hommes, restaient debout pendant tout le spectacle; ils se bousculaient, bavardaient, regardaient les femmes aux loges.Néanmoins, il semble que cette situation tumultueuse augmentait l’attention du spectateur à ce qui se passait sur scène. Des débats sur la discipline du parterre, qu’on entendait de plus en plus vers la fin de l’Ancien Régime, nous donnent des aperçus surprenants des plus grandes questions politiques et culturelles qui ont éclaté en 1789. -
Une célébration du roi ? Pierre Patte et ses Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV
Le texte qui suit est une analyse du livre de Pierre Patte, Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV, publié en 1765, soit deux ans après l'inauguration de la statue de Louis XV à Paris. L’article vise à montrer comment au XVIIIe siècle, un architecte comme Pierre Patte réussit, dans un éloge au roi de France, à critiquer Louis XV de manière indirecte. -
La Chambre des comptes de Jean-Baptiste Ceineray
J.-B. Ceineray bâtit la Chambre des comptes de 1762 à 1781. Tout en s’inspirant des grandes réalisations contemporaines, il prit pour modèle la Chambre des comptes de Paris, reconstruite à partir de 1738 par Jacques V Gabriel. La Chambre des comptes témoigne d’une parfaite maîtrise de ces diverses références ; elle constitue indiscutablement le chef d’oeuvre de Jean-Baptiste Ceineray.