Bibliographie de l'espace du Palais
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Bibliographie de l'espace du Palais
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Bibliographie de l'espace du Palais
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La boutique magnifiée. Commerce de détail et embellissement à Paris et à Londres dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
Bien que l’on parle peu d’architecture commerciale pour les périodes qui précè-dent le XIXe siècle, que l’on considère souvent comme «le » siècle des grandes innovations en la matière, la gestion des aires de chalandise a fait l’objet, dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, de questionnements et de programmes originaux qui ont jusqu’à présent trop peu retenu l’attention des historiens de l’architecture. L’idée est ici de montrer, à travers les exemples parisiens et londoniens de Pierre-Louis Moreau et George Dance le Jeune, particulièrement représentatifs des changements qui ont lieu, l’importance acquise par la boutique. Magnifiée, devenue un motif-clé de l’espace urbain, elle a incité les architectes à concevoir de nouveaux dispositifs d’aménagement – comme les passages couverts – qui ont pleinement contribué à façonner l’identité de la ville contemporaine. -
Colbert et les offices
Résumé Depuis le règne de François Ier, la monarchie a trouvé des revenus de plus en plus importants grâce à la vente et à la manipulation des offices vénaux. Pendant les guerres des années 1630 et 1640, la vénalité a été exploitée jusqu'à ses limites. Colbert connaissait bien ce système et y a même participé mais, pendant la Fronde, il s'est rendu compte qu'une révolte des officiers pouvait plonger la France dans le chaos. Il s'est inquiété en même temps du fait que la vénalité détournait le capital et les capacités humaines des activités économiques plus productives. Aussi, arrivé au pouvoir dans les années 1660, fit-il un effort sérieux pour diminuer le nombre des offices et faire baisser leur prix dans l'espoir de préparer la suppression entière du système. Mais il n'a jamais disposé d'un capital suffisant pour rembourser la plupart des officiers et les ambitions militaires du roi ne lui permirent jamais de se passer des ressources supplémentaires apportées par la vénalité. Sa résistance aux préparatifs de la guerre de Hollande faillirent lui coûter son poste et Colbert se mit alors à exploiter la vénalité tout aussi systématiquement que ses prédécesseurs, malgré sa conviction unique parmi les ministres des finances de l'Ancien Régime, que la suppression de la vénalité était aussi possible que souhaitable. -
Représentation et description des propriétés à Paris au XIXe siècle. Cadastre et plan parcellaire
Jean-Philippe Dumas, Représentation et description des propriétés à Paris au XIXe siècle. Cadastre et plan parcellaire, p. 779-793. À Paris, au XIXe siècle, le cadastre est le produit d'une réglementation fiscale spécifique. Jusqu'en 1854, les géomètres du cadastre levèrent, sur un fond de plan ancien, des plans de maison. Les données cartographiques étaient complétées par la collecte d'informations relatives aux propriétés et aux individus assujettis tant à la contribution foncière qu'aux autres formes de contributions directes. L'arrêt, sous le second Empire, de toute cartographie fiscale suivit la décision de mieux organiser la conservation de ces informations. Elle coïncida avec le lever d'un plan parcellaire original, œuvre du préfet Haussmann, destiné à faciliter les «grands travaux» de la capitale. Ce plan, reconstitué après 1871, servit de base à la confection en 1900 d'un «cadastre municipal» alliant plan parcellaire et estimation foncière. Aujourd'hui source - hélas, lacunaire - de l'histoire économique et sociale, le cadastre parisien fut, au XIXe siècle, un enjeu de pouvoir abondamment disputé entre ses différentes autorités de tutelle. -
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Les représentations de la justice en France au siècle des Lumières (1715-1799). Pour une iconologie globale
Les représentations de la justice en France de 1715 à 1799 sont très nombreuses et très variées, allant de l'allégorie représentant une femme, souvent drapée, tenant une balance et une épée, à l'exécution publique, capitale ou non, en passant par les hommes qui la côtoient, qu'ils soient magistrats ou criminels. Ces représentations contiennent en filigrane l'idéologie de la société dont elles sont les contemporaines. Elles s'inspirent de la tradition artistique issue des siècles passés, de la littérature, de la philosophie, du droit. . . Elles témoignent de l'image que les Français du siècle des Lumières se faisaient de la justice autant que de l'image que l'institution souhaitait donner d'elle-même. De la divinité Thémis à Salomon, de la potence à la guillotine, du plus détestable criminel au plus puissant magistrat et jusqu'au roi, tout un univers artistique émerge. Dans cet univers se rencontrent le raffinement des salles de justice des parlements, la relative modestie des salles de justice locale, l'élégance de la robe du magistrat et la vulgarité du criminel le plus sombre. De nombreuses techniques - peintures, dessins, estampes, sculptures, architectures, arts décoratifs, graffiti - ainsi que de nombreux genres - les allégories, les scènes religieuses, mythologiques, historiques ou de la vie quotidienne, les portraits, les caricatures. . . - artistiques sont présents. De Hyacinthe Rigaud à Edme Bouchardon, de Louis XV à Robespierre, de Cartouche à Damiens, de l'exécution de Derues à celle de Marie-Antoinette, nombreuses sont les figurations de la justice au cours du siècle des Lumières. Cependant, toutes participent d'une iconographie spécifique, riche en significations que cette étude distingue, met en lumière et analyse. -