Bibliographie de l'espace du Palais
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Bibliographie de l'espace du Palais
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Bibliographie de l'espace du Palais
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Vérifier, corriger, juger. Les Chambres des comptes et le contrôle des officiers en France à la fin du Moyen Âge
À la fin du Moyen Âge, les Chambres des comptes ont été des institutions de première importance dans le dispositif gouvernemental et bureaucratique de la royauté et des principautés territoriales du royaume de France. Entièrement dévolues à la défense du domaine et des intérêts du prince, elles ont fait de l’examen des comptes le temps fort de leur activité. L’objet du présent article est de proposer une réflexion sur la signification complexe de cette procédure et de ses enjeux en matière de contrôle des agents du prince. Par son rituel, l’agencement des locaux dans lesquels elle se déroulait, son calendrier et la répartition des tâches entre clercs et maîtres des comptes, la vérification des comptabilités a été pensée fondamentalement comme une procédure de nature judiciaire. Si sa finalité a été d’affirmer la domination du prince sur les officiers comptables, elle a aussi été l’occasion de diffuser un discours sur l’État et le bien commun. À ce titre, les Chambres des comptes ont grandement contribué à l’affermissement de la notion de bien public à la fin du Moyen Âge. -
Sounds of the city: the soundscape of early modern European towns
In European towns of the seventeenth, eighteenth and nineteenth centuries, the sounds people heard were very different from those of today. Yet the difference goes much deeper: whereas today we try to escape city noise, for the inhabitants of early modern towns sound served as a crucial source of information. It formed a semiotic system, conveying news, helping people to locate themselves in time and in space, and making them part of an ‘auditory community’. Sound helped to construct identity and to structure relationships. The evolution of this information system reflects changes in social and political organization and in attitudes towards time and urban space. -
Pouvoirs et savoirs de l'écrit
Les recherches de Jack Goody sur les cultures orales et écrites ont profondément contribué à faire prendre conscience que la langue est un mode de production du social et du cognitif. Tout changement dans les moyens de communication introduit ainsi des modifications majeures dans la nature et la distribution des pouvoirs et des savoirs (papiers d'identité, billets de banque, billets doux...). L'ordre graphique et le développement des cultures scientifiques ou religieuses, l'oralité rituelle en Afrique et sa mémoire écrite, les «technologies de l'intellect» et les procédures de traitement du texte» ou encore les pouvoirs historiques et ambivalents du livre, autant de questions «goodiennes» qui font l'objet de recherches constantes mais aussi de vifs débats dans la communauté scientifique internationale. Dans «Pouvoirs et savoirs de l'écrit» Jack Goody fait le point sur quarante ans de travaux pour lever des malentendus, répondre à des objections, clarifier, approfondir ou nuancer ses propres analyses. Un authentique «work in progress» au style clair et vif pour tout lecteur passionné par l'univers complexe de l'écrit -
Claude Barbin, un libraire pour dames ?
Ce dossier dessine un parcours qui va des premières manifestations de voix et d’écrits de femmes au Moyen Âge et conduit à la participation des femmes à une production de livres devenue « industrielle » à partir de la Restauration. Ils illustrent la forte conscience qu’ont les femmes du monde de l’écrit puis de l’imprimé, de son efficacité, de ses pouvoirs, des moyens de diffusion de la pensée mais aussi des revenus qu’il peut offrir. -
Travailler plus pour consommer plus. Désir de consommer et essor du capitalisme, du XVIIe siècle à nos jours
Dans un livre marquant – The industrious revolution : Consumer behavior and the household economy, 1650 to the present – Jan de Vries s’intéresse aux transformations économiques qui précédent précèdent la Révolution industrielle. L’originalité de ce livre est d’expliquer l’intensification du travail observée au XVIIIe siècle non pas comme le résultat d’une contrainte (démographique ou sociale) mais d’un nouveau désir de consommer qui apparaît à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. Cet éclairage très argumenté des débuts de la Révolution industrielle, mais aussi de notre modernité orientée par les phénomènes de consommation, appelle au débat. Cet article examine en détail la logique de l’argumentation proposée et il met en évidence la signification économique mais aussi politique qui est attribuée à la consommation. -
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Temps de travail et fêtes religieuses au XVIIIe siècle
La suppression d’un grand nombre de jours de fêtes religieuses entre le milieu du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle a permis une forte augmentation du temps de travail. Cet article s’efforce d’en comprendre les raisons. Est-ce la conséquence du désir des populations de travailler plus pour consommer plus, comme le soutiennent les historiens de la consumer revolution ? Est-ce une évolution du calendrier encouragée et conduite par les élites éclairées acquises à l’utilitarisme de l’économie politique ? Ou doit-on au contraire y voir d’abord un phénomène de nature religieuse, voulu et organisé par l’Église et la papauté ?