Des léopards au pays des lys

Entre le XIIIe et le XVIe siècles, la Normandie fut au centre des querelles entre les royaumes de France et d’Angleterre. Elle fut aussi l’une des plus riches et des plus brillantes provinces de France ; et si elle pâtit beaucoup des guerres, elle bénéficia aussi des influences croisées de deux sphères culturelles rivales. Avec Lydwine Scordia (Université de Rouen), Amable Sablon du Corail (Archives nationales), ainsi que Frédérique Lachaud (Centre Roland Mousnier), on reviendra donc sur cette question dans un cycle de colloques. Le premier est programmé pour octobre 2021 (Rouen) et le second pour le printemps 2022 (Paris).

Avec la conquête de Philippe Auguste, au début du XIIIe siècle, la Normandie est devenue l’une des plus riches provinces du royaume de France, tout en restant un souvenir cuisant pour les souverains anglais qui n’eurent de cesse de la reconquérir. Henri V parvint même à y rétablir la souveraineté anglaise pendant une trentaine d’années. C’est en Normandie que l’on innove en matière d’art militaire (fortifications de Château-Gaillard et, plus tard, de Rouen ou d’Harfleur), mais aussi en matière de propagande et de communication politique, puisqu’il faut convaincre les populations civiles du bien-fondé de sa domination (qu’on soit Anglais, Français, voire Bourguignon).

La première rencontre (Rouen, octobre 2021) se focalisera donc sur la question « Pouvoirs et loyautés en Normandie ». On y traitera les problèmes politiques et militaires, ainsi que la réflexion politique et la propagande.

La seconde rencontre (Paris, printemps 2022) s’intitulera « Rayonnements normands ». On y étudiera tout ce que la Normandie apporte tant à la France qu’à l’Angleterre, voire au reste de l’Europe, dans les différents domaines culturels (littérature, musique, architecture, enluminure, etc.).