Résumé Les fêtes qui ont célébré au xvnie siècle les retours d'exil des magistrats et des cours souveraines ont été dédaignées par les historiens qui ont vu dans ces moments de liesse collective les effets des stratégies politiques du monde judiciaire ou les exagérations de la sensibilité de l'époque. Pourtant, ces fêtes sont profondément originales. Malgré un cadre cérémoniel conventionnel, elles ont permis la prise de conscience de solidarités urbaines, provinciales et nationales autour des «Pères de la Patrie». L'article analyse comment elles ont pu réaliser, un temps, l'union des élites et du peuple, malgré les tensions et les conflits.