L’immobilier parisien au XVIIIe siècle. Un marché locatif
Contenu
Titre
L’immobilier parisien au XVIIIe siècle. Un marché locatif
Histoire urbaine
Résumé
Les marchés immobiliers urbains sont généralement analysés à partir des prix de vente. L’extraordinaire concentration de la propriété dans les grandes villes de l’Époque moderne, à commencer par Paris, incite pourtant à penser que ce sont les
transactions autour des loyers qui informent, dans une large mesure, la dynamique des échanges. Les Parisiens étant très majoritairement des locataires, l’immeuble est une source de revenus bien plus qu’un investissement en capital. À
telle enseigne que la majorité des évaluations immobilières s’effectuent au moyen
du principe du denier, c’est à dire en multipliant la valeur locative par un coefficient prédéterminé. Une convention utilisable par tous sert donc à déterminer les
prix de vente. Reporter sur les loyers l’explication principale des variations du
marché immobilier permet de distinguer des logiques moins évidentes que la
rencontre d’une demande et d’une offre sur fond de ségrégation résidentielle. La
hausse des loyers qui marque le XVIIIe siècle renvoie ainsi à la multiplication des
boutiques, à l’enracinement de la fiscalité sur les revenus ainsi qu’au rôle central
du principal locataire, véritable entrepreneur foncier qui concurrence le propriétaire dans l’accaparement de la rente foncière.
transactions autour des loyers qui informent, dans une large mesure, la dynamique des échanges. Les Parisiens étant très majoritairement des locataires, l’immeuble est une source de revenus bien plus qu’un investissement en capital. À
telle enseigne que la majorité des évaluations immobilières s’effectuent au moyen
du principe du denier, c’est à dire en multipliant la valeur locative par un coefficient prédéterminé. Une convention utilisable par tous sert donc à déterminer les
prix de vente. Reporter sur les loyers l’explication principale des variations du
marché immobilier permet de distinguer des logiques moins évidentes que la
rencontre d’une demande et d’une offre sur fond de ségrégation résidentielle. La
hausse des loyers qui marque le XVIIIe siècle renvoie ainsi à la multiplication des
boutiques, à l’enracinement de la fiscalité sur les revenus ainsi qu’au rôle central
du principal locataire, véritable entrepreneur foncier qui concurrence le propriétaire dans l’accaparement de la rente foncière.
Pages
55-70
Créateur
Nicolas Lyon-Caen
Editeur
Cairn.info
volume
43
numéro
2
Date
2015
Titre abrégé
Histoire urbaine
L’immobilier parisien au XVIIIe siècle
Langue
FR
doi
10.3917/rhu.043.0055
issn
9782914350433