« La promenade, un loisir urbain universel ? L'exemple du Palais-Royal à Paris à la fin du XVIIIe siècle »
Contenu
Titre
« La promenade, un loisir urbain universel ? L'exemple du Palais-Royal à Paris à la fin du XVIIIe siècle »
Histoire urbaine
Résumé
Peu étudiée comme pratique, la promenade urbaine est une forme de loisir aussi
centrale qu’insaisissable: gratuite et volontaire, c’est une activité qui laisse peu de
traces. Plutôt qu’une analyse des dispositifs urbains et paysagers, traditionnellement privilégiés dans les études sur les promenades publiques, on propose donc
ici, à partir de l’exemple du jardin du Palais-Royal à Paris à la fin du XVIIIe siècle,
une lecture des enjeux de la promenade comme pratique sociale sous le double
angle des formes de sociabilité et des usages du temps. Au-delà de l’imaginaire du
rituel mondain et galant réservé à l’oisif fortuné, production imprimée et archives
de police éclairent la manière dont la promenade constitue, pour des Parisiens de
conditions variées, un loisir qui prolonge, déplace ou renouvelle les sociabilités
quand elle n’est pas la simple distraction du «badaud » : elle permet, selon les cas,
d’échapper à la promiscuité familiale, à la tyrannie du voisinage ou à l’étroitesse
de sa condition en recréant des sociabilités davantage choisies.
centrale qu’insaisissable: gratuite et volontaire, c’est une activité qui laisse peu de
traces. Plutôt qu’une analyse des dispositifs urbains et paysagers, traditionnellement privilégiés dans les études sur les promenades publiques, on propose donc
ici, à partir de l’exemple du jardin du Palais-Royal à Paris à la fin du XVIIIe siècle,
une lecture des enjeux de la promenade comme pratique sociale sous le double
angle des formes de sociabilité et des usages du temps. Au-delà de l’imaginaire du
rituel mondain et galant réservé à l’oisif fortuné, production imprimée et archives
de police éclairent la manière dont la promenade constitue, pour des Parisiens de
conditions variées, un loisir qui prolonge, déplace ou renouvelle les sociabilités
quand elle n’est pas la simple distraction du «badaud » : elle permet, selon les cas,
d’échapper à la promiscuité familiale, à la tyrannie du voisinage ou à l’étroitesse
de sa condition en recréant des sociabilités davantage choisies.
Pages
83-102
Créateur
Olivier Dautresme
Editeur
Cairn.info
volume
3
numéro
1
Date
2001
Titre abrégé
Histoire urbaine
Langue
FR
doi
10.3917/rhu.003.0083
issn
2914350031